Jinou Yonggu est considérée comme l’une des plus belles et importantes œuvres d’art de la Chine ancienne. Cette coupe à vin fabriquée en or, découverte en 1974, et dont le nom signifie « Le gobelet d’or reste fort pour toujours » fut spécialement conçue pour le 30e anniversaire de l’empereur Qianlong, durant la dynastie Qing (1711-99). Elle était utilisée pendant la cérémonie d’ouverture du célèbre bal, qui se tenait à minuit le premier jour de « la fête du printemps ». L’empereur était le premier à boire du vin de Tusu, suivi par ses concubines impériales, puis les fonctionnaires, ce qui était pour eux un grand honneur.
La coupe mesure 12,5 centimètres de haut et 8 centimètres de diamètre, le bord de l’embouchure est gravé avec des caractères chinois et la face externe est ornée de fleurs baoxiang – un motif créé à partir de la combinaison d’une fleur de lotus et d’une pivoine. Les anses de la coupe sont en forme de dragons ; Les trois pieds sont en forme de têtes d’éléphants aux longues défenses et aux trompes enroulées. Plusieurs pierres précieuses et fines sont incrustées sur le pourtour de cette pièce, en tout elle compte 11 perles, 9 rubis, 12 saphirs et 4 tourmalines roses.
L’une des choses les plus surprenantes concernant ce trésor national chinois est que l’on a trouvé, collés au métal de la coupe, des restes de plumes bleues irisées de Martin-Pêcheur. A cette époque, les artisans collaient des plumes de cet oiseau, en raison de leur grande beauté, sur différents types d’objets d’art. Je vous parlerai de cette pratique, appelée tian-tsui, dans un autre article. La coupe que vous voyez dans la photo est précieusement conservée au Musée du Palais de Pékin.
